CONFÉRENCES
GERMAINE TILLION-ALBERT CAMUS - REGARDS CROISÉS SUR LE FAIT COLONIAL
Monique HERNANDEZ , 15 octobre 2025
Conférence AMOPA Octobre 2025 Monique HERNANDEZ
« Germaine Tillion et Albert Camus, regards croisés sur le fait colonial en Algérie »
Germaine Tillion est connue comme une grande résistante mais c’est son travail d’ethnologue et d’envoyée spéciale du gouvernement en Algérie qui nous a intéressés dans cette conférence.
C’est du journaliste Albert Camus, écrivain et prix Nobel de littérature par ailleurs, dont il a été aussi question ici.
Comme nous l’avons vu, leurs origines sociales si différentes ne les prédestinaient pas à se rencontrer mais ils ont uni leurs forces intellectuelles pour dénoncer la misère sociale et économique en Kabylie et ils ont défendu toute leur vie l’idée de paix et justice pour les opprimés. C’est de leurs écrits et de leurs actions dont il a été question dans le contexte de la France coloniale, en une période qui se terminera par l’indépendance de l’Algérie.
Aujourd’hui 37 % de la population française a un rapport avec l’Algérie (immigrés,
Pieds-noirs, Harkis, appelés du contingent et descendants des uns et des autres).
Le fait colonial en Algérie a empoisonné les relations entre France et Algérie
pendant les 130 ans de la colonisation et continue encore, plus de 60 ans après
la décolonisation et l’indépendance, de compliquer les relations diplomatiques entre
les deux pays.
Germaine Tillion, née en Haute-Loire, issue d’une famille très bourgeoise,
diplômée de langues et civilisations orientales, deviendra ethnologue.
Albert Camus, né en Algérie, issu d’un milieu très pauvre, orphelin de guerre, sera
sauvé par l’Ecole publique et deviendra écrivain et journaliste.
Il s’agit donc ici de croiser les regards de ces deux contemporains de la guerre
d’Algérie que tout pourtant semblait séparer au départ.
LES FORTIFICATIONS ALLEMANDES DANS LES PO - Guilhem CASTELLVI - 26 mai 2025
Guilhem Castellvi exerce la profession d’ingénieur en électronique. Historien sur son temps libre, il recense depuis près de 15 ans les fortifications allemandes de la seconde guerre mondiale dans les Pyrénées-Orientales.
Dès l’été 1940 les Allemands sont arrivés dans notre département, alors situé en zone dite libre, dans le cadre des commissions d’armistice. Celles-ci ont permis de contrôler la zone Sud et de rapporter de précieuses informations pour l’invasion de novembre 1942. Après cette date, le littoral est fortifié afin d’éviter un débarquement des Alliés. Plusieurs fortifications sont construites le long des plages. Port-Vendres se voit entourée de plusieurs positions d’artillerie côtière. Plus tardivement, à partir de 1944, la frontière avec l’Espagne est elle aussi fortifiée. Hitler craignait en effet que Franco ne laissât remonter les Alliés à travers l’Espagne pour envahir la France depuis le Sud. Cette ligne peu étudiée a néanmoins révélé de nombreux bunkers surmontés de tourelles de char. Les Allemands quittent notre zone en août 1944, cependant certains de ces soldats allemands vont être faits prisonniers jusqu’en 1948. Ils participent ainsi à la reconstruction de la France, au déminage des plages...
Cécile Brennan-Sardou
D’abord, un bref historique : le carnaval de Limoux, le plus long de tous les carnavals, « le plus long du monde ! » dit Serge : il dure quatre mois, du 15 janvier au dimanche précédant les Rameaux. Et un des plus vieux...Il est né en 1604.
La bande des meuniers est la première à sortir, souvenir de l’hommage rendu par les meuniers, en sabots, fouet en main, besace de farine à l’épaule jusqu’au monastère près de Saint-Hilaire, la « promenade » en question étant accompagnée de musiciens.
Une valse en ouverture...Une bande de 15 à 20 compagnons qui dansent, les novices autour qui « brassègent», ils assument la première mène… Trois dirigent la musique, avec la carabène à la main...Il s’agit de la tenir avec légèreté, et élévation. La carabène ? Un fin roseau, long et très souple, entouré de papier, et orné d’un pompon. Serge nous avait apporté la sienne, offerte par sa bande lorsqu’il a pris sa retraite de carnavalier, à ses 64 ans. Une mène ? C’est un parcours sur l’un des côtés de la place centrale de Limoux. Sous les arcades.
« On va faire petit pois », nous indique Serge : il faut comprendre que l’on va s’arrêter dans l’un des hauts lieux de la ville, là où un quincailler, du nom de « Petitpois », tenait boutique...et que l’on va s’y arrêter pour se désaltérer « un petit peu. » Il faut beaucoup de temps, de ce pas lent et pesant, pour parcourir tout une « mène », et quatre fois plus, y compris les arrêts salvateurs dans les cafés de la place, pour faire tout un tour de place.
Quand on tient la carabène, on la tient souplement de la main droite, et la main gauche est en miroir, racontant une histoire. Et le geste est solennel.
Et Serge évoque la pureté, et l’académisme, qui prévalent au déroulement du carnaval de Limoux. Son enthousiasme, et sa joie à nous faire partager sa connaissance profonde et son ressenti de cette manifestation nous ont vraiment touchés, et nous lui souhaitons de nombreuses sorties allègres, qu’il nous plaira de vivre aussi, tôt ou tard !
Pour cette fin de saison, garder en tête que dimanche 30 mars Limoux devrait être sous la pluie, ce qui ne sera pas le cas le dimanche 6 avril…
Comment lire la photo de groupe souvenir de ce mardi ? vous voyez Serge, sous son masque…, qui agite la carabène délicatement de sa main droite, tandis qu’il fait élégamment bouger la gauche...et que nous tentons de l’imiter, quitte à brasséger un peu…
rédigé au soir de la causerie, par Cécile Brennan-Sardou
photos MB
BAIXAS -Therèse TARRIEU , 18 mars 2025
Monique HERNANDEZ -21 janvier 2025
« Epopée des pirates barbaresques en méditerranée occidentale »
Cette conférence nous a décrit comment la Régence d’Alger, territoire dirigé par de petits potentats locaux, vaguement soumis au Sultan de Constantinople et armés d’une flotte médiocre a réussi pendant trois siècles à damer le pion aux puissances économiques et militaires de l’Europe occidentale simplement en pratiquant la piraterie et l’esclavagisme des blancs à grande échelle.
Nous y avons vu comment les royautés européennes ont préféré souvent payer leur dû pour commercer et comment finalement tout le monde, organisations religieuses compris, a profité de ce système effroyable qui finira tout de même à bout de souffle. Cela permettra l’installation de la France en Algérie pendant 130 ans.
BRUEGHEL L'ANCIEN - Henri de GROEVE - POLLESTRES , 25 mai 2024
Vétérinaire d’origine belge fraîchement retraité, Henry de Groeve s’attache à faire partager dans divers milieux publics et privés sa passion de la peinture flamande et hollandaise du 15ème au 17ème siècle par des conférences amateur qu’il donne sur un mode abordable et pédagogique.
Héritier de la technique des Primitifs flamands tout en se démarquant totalement de la Renaissance italienne, Pieter Bruegel l'Ancien développera un style propre totalement novateur dans l'époque troublée des conflits religieux au sein des Pays bas espagnols du 16ème siècle. Empreint d'un humanisme érasmien, Bruegel marquera l’histoire de l’art par ses tableaux qui constituent un véritable témoignage sur la vie populaire contemporaine et ses représentations réalistes de la vie paysanne, un genre jusqu’alors jugé inférieur aux scènes religieuses et mythologiques en cours à l’époque. Il laisse une œuvre étonnante et souvent énigmatique de 120 dessins et 47 tableaux qui n’entre dans aucune école et ne se prête à aucune comparaison.
Photos et texte d'Henry de Groeve
LA FEMME EN ALGÉRIE- Monique HERNANDEZ , 26 mars 2024
Conférence AMOPA Mars 2024, par Monique HERNANDEZ
« Place des femmes dans le système colonial en Algérie»
Dans « la femme au temps des colonies » Yvonne Knibiehler présente en ces termes la problématique du sujet, développée lors de cette conférence : « Coloniser est un acte essentiellement masculin : c’est conquérir, pénétrer, posséder, féconder… c’est sans doute pour cela que l’histoire de la colonisation, menée et écrite par les hommes, n’a fait que peu de places aux femmes. »
Cette conférence a démarré par l’évocation de quatre figures emblématiques de la période : Joséphine Alvado arrivée jeune, chassée par la misère endémique de l’Espagne du XIXème, une jeune berbère issue des tribus toujours en révolte, une femme de colons tenant salon pendant que son mari faisait et défaisait les gouvernements de la III ème et IV ème république et enfin une militante du Front de Libération Nationale des années soixante.
Cette conférence a donc tenté d’ expliquer comment, malgré tout, les pionnières, les musulmanes et indigènes, les féministes métropolitaines de l’époque, les aventurières et les rebelles de tous bords ont quand même lutté contre le patriarcat ferment du système colonial.
Photos MB
LE SAMOURAÏ CATALAN - Renaud MARTINEZ , 29 fevrier 2024
Photos Bernard Laresche
LE TRAIN JAUNE - Pierre CAZENOVE , 17 janvier 2024
TSUNAMIS EN MEDITERRANÉE- Pierre SERRAT- 6 décembre 2023
Photos de Bernard Laresche






