La Colonia Guell
Lundi 11 mars, nous étions 47, à 7 h 30 au départ du car qui nous a amenés visiter la Colonia Guell, 28 amopaliens ou conjoints et 19 amis ou membres d’associations amies. La Colonia Guell est une ancienne cité ouvrière, située dans la banlieue de Barcelone remonte aux dernières années du XIXème siècle ; elle n’est plus en activité, mais est inscrite au patrimoine de l’Unesco. L’église de cette cité a été conçue par le génial architecte Antoni Gaudi. Le chauffeur a su éviter le centre de Barcelone et nous arrivons sur le site dix minutes avant l’heure prévue de la visite.
Nous avons eu la chance d’avoir un jeune guide, parlant fort bien le français Il était passionné par son sujet. La visite a commencé par l’église, inachevée. Seule la crypte avait pu être construite, sur laquelle une terrasse permet de voir l’environnement à partir d’un point un peu élevé. Le guide nous a fait l’historique de la construction, Gaudi souhaitait faire une ébauche de la Sagrada Familia en modèle réduit ; il avait la confiance aveugle de l’industriel Guell qui lui avait donné toute latitude sur le plan financier pour réaliser son œuvre.
Il a passé un certain nombre d’années, avant de commencer la construction, à faire des modèles de soutènement des murs de l’église en imaginant un système de chainettes soutenant des sacs de sable pour étudier les forces centrifuges s’appliquant sur les murs.
Mais les héritiers de Guell ont fait arrêter les travaux et ont renvoyé Gaudi quand ils ont pris la suite de leur père.
Le guide nous a fait remarquer la consistance des matériaux (mâchefer et briques cassées). Il nous a expliqué, dans la crypte, la place et l’inclinaison des piliers, qui ne sont pas verticaux, toujours en raison des forces centrifuges, il nous a fait remarquer les différents objets religieux et les vitraux, très colorés, évoquant des fleurs et des papillons (allusion à la nature)
Après la visite de l’église, nous avons fait, sous sa conduite, une visite du village. L’école, le café, la salle de réunion, la coopérative (épicerie), la bibliothèque étaient situés dans le village, afin que les ouvriers n’aient pas à sortir et avoir l’esprit «pollué » par les idées révolutionnaires de leurs collègues des autres usines de Barcelone. Lui-même, le guide, est le petit fils du médecin de l’entreprise et les habitants du village sont les descendants des anciens ouvriers qui ont pu racheter leur maison à l’entreprise quand la production s’est arrêtée en 1973.
Arrive l’heure du repas que nous prenons, tous ensemble, dans l’ancien café du village, transformé en restaurant, pour un prix très modique. L’après midi, nous allons visiter le musée de l’ancien village, où nous voyons notamment les chainettes et petits sacs utilisés par Gaudi ; les chainettes sont rétablies dans le bon sens, grâce à un système de miroirs.
Voir une ingénieuse maquette élaborée par Gaudi pour calculer empiriquement les forces permettant de bâtir un édifice ne répondant pas aux normes habituelles des constructions.
A cet effet, il a eu le génie de placer sa maquette au dessus d'un grand miroir qui renvoie l'image des forces vers le haut, telles qu'elles seront nécessaires à la construction"
Noue reprenons le car ; le chauffeur essaye de pénétrer dans un village voisin, où il existe un certain nombre de maisons de style moderniste (Art Nouveau). Les rues ne sont pas faites pour la circulation des cars ou sont simplement interdites à ces véhicules. Nous ne pouvons nous y arrêter, malgré la bonne volonté du chauffeur. Nous partons alors pour une heure et demie de flânerie dans les magasins de La Roca, village de marques, en principe moins chers qu’ailleurs. L’arrivée se fait à Perpignan un peu après 19 heures.