AMOPA 66
Association des Membres de l'Ordres des Palmes Académiques
Section des Pyrénées-Orientales
Rencontre inter-AMOPA de quatre sections pyrénéennes,
à l'invitation de l'AMOPA d'Andorre
Andorre ; Ariège ; Hautes-Pyrénées ; Pyrénées-Orientales.
Vendredi 21 octobre 2022
HISTOIRE DE LA PRINCIPAUTÉ D'ANDORRE
ET DE SES SIX PAROISSES
Elle nous a été présentée par Josep Dallerès Codina, ancien professeur de lettres et d'arts plastiques, écrivain, homme politique andorran, membre de l’AMOPA d’Andorre,
et membre actuellement du Conseil Général d’Andorre.
L’histoire d’Andorre en quelques dates
L’Andorre a sûrement été habitée depuis des temps très anciens puisque certaines découvertes correspondent au néolithique et d’autres, comme des fragments de poteries, des colliers ou d’autres objets datent de l’âge de bronze. Son histoire riche a été influencée, tout au long des siècles, par des évènements extérieurs.
Aux origines de l’Andorre ; occupée dès la préhistoire
A l’époque du Néolithique des groupes d’habitants vivaient à l’intérieur de grottes dans la vallée creusée par le Valira, près de la Balma de la Margineda. D’autres trouvaient refuge plus près des sommets, comme au Roc de Llunsi. Ces premières tribus ont laissé des peintures rupestres, des silex taillés et d’autres éléments du quotidien caractéristiques de cette époque.
L’Antiquité lui donne un nom
Au premier siècle avant J.C., les Andosins étaient les habitants de l’actuel territoire d’Andorre. C’est l’historien et théoricien politique grec Polybe, qui cite les Andosins lors d’un écrit consacré à la traversée du fleuve espagnol Ebro par Hannibal.
Le Moyen Age la construit
En l’an 839, l’histoire s’accélère en Andorre. Six paroisses, constituées d’églises et de possessions attenantes, voient le jour à la fin des invasions arabes : Sant Julia de Loria, Santa Coloma, La Massana, Ordino, Encamp et Canillo.
Une principauté dirigée par deux coprinces
L’institution de la Coprincipauté
Le 8 septembre 1278, un paréage est signé par l’Archevêque espagnol d’Urgell et le Comte de Foix. Ce traité fait état d’un droit féodal d’association entre deux ou plusieurs seigneurs, leur assurant une égalité de droits et une possession en indivision sur une même terre. Les deux signataires deviennent ainsi les premiers co-princes de l’histoire d’Andorre. Ils se répartissent la souveraineté, organisent un système d’impôt et établissent des règles judiciaires. Concept unique, ce système de gouvernement est resté inchangé jusqu’au XXIe siècle.
Peu après la signature du premier paréage, le comte de Foix, à la faveur de quelques lacunes du texte, fait construire un château sur le Puy Sant Vincenç, site lui permettant de surveiller les activités de l’évêque... et donc source d’opposition entre les deux seigneurs. Afin d’éviter de nouveaux conflits, un second paréage est donc signé, le 6 décembre 1288, entre Pere d’Urg et Roger Bernat III. Le second paréage dispose notamment qu’aucun des deux seigneurs ne peut construire de château ou de forteresse sans un consentement mutuel, et octroie aux deux seigneurs le droit de nommer respectivement un notaire.
Vers une vraie nation
L’esprit de nation en Andorre s’éveille surtout à partir de 1419, plus précisément le 11 février de cette année. Le Conseil de la Terre se tient alors à la Seu d’Urgell entre des représentants du peuple qui décident de la création d’un centre de décision unifié regroupant les différentes paroisses du territoire. Le Conseil de la Terre est à l’origine du Consell General qui constitue l’actuel Parlement d’Andorre.
L’histoire a récompensé la neutralité d’Andorre
Dès le 16e siècle et tout au long de son histoire, l’Andorre se veut un territoire à vocation neutre et indépendant. qui se voit accorder tout un ensemble de privilèges, aussi bien juridiques que mercantiles, de la part des gouverneurs français ainsi que de la monarchie espagnole.
L’Andorre maintient sa neutralité pendant la Guerre de Succession espagnole et lors de la Révolution française, époque marquée par un antagonisme prononcé entre la France et l’Espagne. L’histoire de l’Andorre est aussi liée à Napoléon Premier, qui prit la décision de rétablir les exemptions de douane qui avaient été octroyées quelques années auparavant par Louis XV.
Les prémices de la démocratisation andorrane
Le 22 avril 1866, le décret de la « Nouvelle Réforme » modernise le système électoral et marque ainsi les premiers pas de la démocratisation du pays. Au cours du 19e siècle, l’Andorre commence à se faire connaître de l’étranger et affirme son indépendance.
Le 20e siècle voit la naissance d’un véritable état de droit
L’entre-deux-guerres mouvementé
1933 est une année marquée par de nombreuses tensions politiques et sociales dans l’histoire d’Andorre. Des élections anticipées accordent le droit de vote à tous les hommes andorrans âgés de plus de 25 ans. Le besoin de restructuration politique de l’Andorre se fait sentir dans les années 70. En tant qu’organe exécutif, le premier gouvernement est établi en 1982.
1993, reconnaissance de la Principauté
L’Andorre devient un état de droit, démocratique et social avec la Constitution ratifiée du 14 mars 1993. Un régime de coprincipauté parlementaire est institué. Ce nouveau statut consolide la reconnaissance internationale du pays.
L’Andorre est alors admise à l’ONU comme membre de plein droit en juillet 1993 et reconnue dans la foulée par d’autres organismes internationaux tels que :
La Constitution actuelle est celle établie en 1993. Elle consacre le statut de principauté au pays.
Pour la petite histoire, Andorre est membre de la zone euro mais pas de l’Union européenne.
Texte tiré de https://www.rendez-vous-en-andorre.com/fr/le-pays-et-ses-7-paroisses/actualites/le-pays/article/histoire-d-andorre
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