Ce vendredi 12 Octobre, au lycéeLéon Blum de Perpignan, Monsieur Serge BARBA, professeur d'espagnol à la retraite, grand spécialiste de la Retirada et de la Maternité d'Elne où il naquit, a conté cette extraordinaire épopée concernant l'Exode du Trésor artistique de l'Espagne de 1936 à 1939.
Après le coup d'état de Franco contre la République espagnole, les intellectuels (Raphaël Alberti, Timoteo Perez Rubio...) vont s'organiser pour protéger les oeuvres d'art du Prado de Madrid et les évacuer vers Valencia grâce à La Junta de Récupération. Devant l'avancée des franquistes, c'est plus tard vers Barcelona puis Figueres et Perelada qu'il faudra les déplacer jusqu'à la frontière française. C'est là aussi que se trouvent cachées les oeuvres d'art de la Catalogne.
Les Etats et la S.D.N. ne voudront pas intervenir et aider à leur évacuation au nom de la "non intervention".
Ce sont des personnes privées (Henri Verne et David Weil) qui vont créer le « Comité International pour la sauvegarde des Trésors d'Art espagnols », sous l'égide de Jacques Jaujard.
Un accord sera trouvé in extremis, le 3 Février 1939, l'accord de Figueres pour transporter les oeuvres en France puis à Genève au siège de la S.D.N. Malgré des conditions très difficiles, acheminées par des camions espagnols à Céret, les oeuvres arriveront par train à Genève sans incident.
Il y aura une grande exposition en Suisse qui connut un très grand succès mais au profit du Comité Hispano Suisse ...et non du Comité international pour la sauvegarde des trésors d'art espagnols !
Le 9 Septembre 1939, les oeuvres sont rendues à l' Espagne franquiste, acheminées en train par Irun.
L'odyssée de ces tableaux prouve l'importance de la culture et de l'art pour La République espagnole, des valeurs qu'elle défendait. Malheureusement tout près de nous encore aujourd'hui, comme en Irak, l'art subit destruction et pillage sous le regard parfois indifférent de certains!
Serge Barba, nous a donné une conférence passionnante, saluée par de nombreux applaudissements.
(Texte et photos Marie-Rose Krutt)