Notre guide nous a accueillis sur la place du foirail, où il nous a présenté les caractéristiques de l’imposant monument aux morts représentant une femme nue tendant les bras vers l'arrière et s'élançant sur un nuage au-dessus d’un canon et d’obus avec une ornementation gravée et dorée sur une plaque de marbre contre la face principale du socle représentant un casque, une épée des lauriers ainsi qu’une croix de guerre en fer forgé sur la grille. L’auteur du monument le sculpteur Raymond Sudre, est né à Perpignan en 1870, il a obtenu le second prix de Rome en 1900.
La visite s’est poursuivie sur un itinéraire permettant de découvrir les différents remparts de la ville, la première enceinte datant du XIème siècle, suivi par deux autres aux XIIIème et XIVème siècles, cette dernière était dotée à l'origine de fossés, assez larges qui ont été comblés au XIXe siècle pour permettre la construction des nouveaux bâtiments extérieurs de la ville. Les remparts ont servi de murs d'adossement, il n’en subsiste de nos jours que sur 300m, hébergeant des habitations adossées ou intégrées dans au mur d’enceinte . .
Le parcours des rues de la vieille ville nous a fait découvrir différents hôtels particuliers, la maison du Comte, grande demeure du XVII et XVIIIème siècle, remaniée au XIXème siècle. C'est dans cette maison que Prosper Mérimée place l'action de son roman la Vénus d'Ille.
En passant par la rue des Enamourats nous avons pu découvrir une sculpture présentant un couple s'embrassant, sculpture censée illustrer ou non les activités anciennes de cette voie.
Découverte ensuite de l’église Saint Étienne, aux dimensions de cathédrale dont le retable du maître-autel de 1736 est composé d’un baldaquin formé par six colonnes de marbre rose de Caunes illustré de sculptures sur bois dont la statue centrale de Saint Etienne est entourée par les saints Pierre et Paul, reconnaissables l’un à ses clés, l’autre à son épée. La décoration baroque de l’entablement figure un ciel aux légers nuages d’où émergent des visages d’anges aux joues rebondies. Au centre le globe terrestre entouré de la Sainte Trinité. Aux deux extrémités du retable, deux grands anges tournent leurs regards vers le centre de l’autel.
La visite s’est poursuivie autour de l’église par la place del Ram avec la fontaine dédiée à Josep Sebastia Pons, poète catalan né à Ille sur Têt en 1886 et une croix votive en son centre.
Notre promenade nous a conduits par la suite près de la tour de l’Alexis datant du XIIème siècle, reste d’un ancien château siège de la seigneurie d'Ille.
Au coin de la « rue du malpas », nous tombons sur une sculpture exotique « el caganer », personnage habituel de la crèche de Noël catalane.
Notre périple s’est poursuivi près de l’Hospice d’Ille, que certains d’entre nous ont pu visiter dans l’après-midi et l’église de la Rodona de style roman datant du XIIème siècle, accolée à l’Hospice qui vue sa vétusté suite à des secousses sismiques ne peut être ouverte au public.
Nous tenons à remercier notre guide, Alain Sanchez qui par sa connaissance parfaite de l’histoire d’Ille et ses compétences de conférencier a su présenter sa ville avec passion et répondre à toutes nos questions.
À la suite de notre visite nous nous sommes retrouvés au restaurant vietnamien le Mail Ly pour terminer le séjour autour d’un excellent repas convivial.