Interview de Jean-Paul Martin
Questions à Jean-Paul Martin par « Les Presses littéraires »
Jean-Paul Martin, il y a treize ans que vous êtes retraité de l'Éducation Nationale et vous venez d'écrire votre treizième ouvrage, le dixième édité aux Presses littéraires de Saint-Estève. Comment avez-vous eu envie d'écrire cet ouvrage ?
Nous vivons une époque merveilleuse, certainement aussi passionnante que celle de la Renaissance il y a six cents ans! Les idées, les progrès scientifiques galopent et, bien entendu, nos contemporains sont inquiets et leur attitude est parfois frileuse, peut-être inadaptée au changement inéluctable.
Cet ouvrage, qu'a-t-il de particulier?
C'est toujours l'actualité qui m'a poussé à l'écrire. Dans notre vieille Eu¬rope, les peuples minoritaires sont en pleine effervescence et des volontés d'indépendance se manifestent un peu partout. Catalans, Basques, Irlan¬dais, Bretons, Corses ... ont subi durant des siècles le joug de nations hégémoniques et ne veulent plus de cette situation. Les revendications s'expriment surtout au niveau de la recon¬naissance de la langue : « un peuple : une langue».
Est-ce un ouvrage historique?
En grande partie certes. Mais je voudrais surtout qu'il soit tourné vers l'avenir. Trop souvent l'histoire se répète sans que les hommes sachent en tirer un quelconque avantage. L'Europe est en construction ... C'est un « nouveau monde » qui se construit ! Et, comme au xv1e s, Anglais et Espagnols s'en tiendront éloignés. Ne laissons pas aux vieilles structures frileuses, avides de protéger leurs privilèges, leur (pen¬)insularité ou, comme le fit l'Eglise ca¬tholique au xve s. étouffer cet élan tourné vers l'avenir et vers le progrès de l'humanité .
En fait, c'est un ouvrage qui croit en l'homme?
Certes, plein d'espérance, mais de façon raisonnable, en respectant le passage du temps et en évitant toutes les prédictions pessimistes et les solu¬tions trop faciles !